Le Musée YSL célèbre l’amour de la ville ocre

La ville ocre s’est parée d’un nouveau joyau. Le musée Yves Saint Laurent fait parti de ces projets qui ont su se faire attendre en 2017. Le créateur, grand amoureux de Marrakech, s’y est installé en 1980 après avoir racheté et rénové les jardins Majorelle pour y construire un musée berbère digne de ce nom. Le Musée Yves Saint Laurent Marrakech qui lui est entièrement dédié est déjà vu comme un vrai chef d’oeuvre.

Le projet a été remis aux mains des deux architectes Olivier Marty et Karl Fournier du Studio KO qui sont connus pour plusieurs projets réalisés dans le sud du Maroc tel que la Villa K dont je vous ai parlé l’an dernier.

La structure du Musée a été pensée par les deux architectes pour accueillir sans peine une collection de plus de 5000 pièces d’haute couture, 15,000 d’accessoires de mode et des centaines de photos, croquis et autres objets de la création du styliste issues de la fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent.

yves-saint-laurent-museum-marrakesh-morocco-mYSLm-dtudio-KO-designboom-X

Le musée se tiend à côté des Jardins Majorelle et a une superficie de 4000 m². Une salle d’exposition permanente accueille un auditorium de 130 places, une librairie, un café-restaurant comportant une terrasse et un espace d’exposition temporaire. Le musée comprend également une bibliothèque dédiée aux recherches sur la botanique, la poésie, la culture berbère du Maroc, l’histoire et bien sûr la vie et oeuvre d’Yves Saint Laurent auront une place dans cette bibliothèque.

« Nous avons conçu le musée comme un styliste coupe le tissu d’une robe, en composant des courbes et des lignes, à la manière des dessins de styles blancs tracés sur un papier noir que nous avons découvert dans les archives du styliste. » expliquent les architectes. « Les façades du musée seront enveloppées dans une garniture de brique, comme un drapé,  une cape. » 

La marque de fabrique du studio KO est l’utilisation de matériaux naturels et locaux. Ainsi, la façade et la structure du musée sont faites à base de terre ocre, de briques et de pierres locales, le tout fusionné dans l’esprit de l’esthétisme propre à la haute couture.

Le paysage reflète la grande diversité de plantes cultivées au Maroc. Provenant de pépinières locales, les plantes sont à la fois endémiques du Maroc ou introduites depuis quelques siècles, après s’être adaptées aux conditions climatiques semi-arides de Marrakech.

Sources : © 2016 Studio KO, Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent.

Laisser un commentaire