L’Aïd El Kebir est l’une des fêtes les plus importantes de la tradition musulmane. Cet événement religieux commémore la soumission du Prophète Abraham face à l’ordre divin du sacrifice de son fils. 

L’Aïd el kebir : symbole du don de soi

Cette fête est célébrée le 10 du mois de Dhou al-Hijja, dernier mois du calendrier musulman. Ainsi, chaque famille se doit, selon sa tradition locale, de sacrifier un mouton, une chèvre ou un chameau. Le mouton peut être partagé en trois parties : la première à réserver pour sa famille. La deuxième destinée à être offerte. La dernière donnée en aumône à une famille dans le besoin.

Néanmoins, ce partage n’est toujours pas la norme dans le monde musulman. En effet, la grande majorité des familles consomme de la viande avec excès. Toutefois, on commence à voir émerger une nouvelle génération de néo-consommateurs. Ces derniers préfèrent donner le montant estimé de la bête à des associations pour s’occuper de le partager avec des familles en difficulté. Des sites comme Allo Mouton propose un service de grande qualité et une viande biologique et certifiée Halal. Autre site que je vous recommande est Eid Sharity. En effet, cette fondation intervient dans une soixantaine de pays et s’engage à reverser les bénéfices des dons de l’Aïd à des projets humanitaires.

L’Aïd el kebir au Maroc : souvenirs d’enfance

Le jour J, toute la famille était au rendez-vous. Ma grand mère guettait le passage à la télé de sa majesté le roi qui donnait le top départ à toutes les familles marocaines.

Chacun avait son rôle bien défini : le chef de famille (mon grand père, puis mes oncles) prenaient le relais d’une année à l’autre pour l’immolation du mouton. Mes tantes ainsi que ma grand mère avaient pour mission de préparer les abats et les brochettes. Cette ambiance festive et gourmande a bercé mon enfance. J’adorais la viande avec une préférence pour les brochettes à la marocaine, le Bou’lfaf (des brochettes de foie enrobées de crépine fine de mouton), le Ch’kamba (tripes cuisinées dans une délicieuse sauce tomate bien relevée).

Etant en France depuis plusieurs années, je n’ai jamais réussi à reproduire cette ambiance familiale si typique du Maroc. Toutefois, et avec quelques ingrédient seulement, il est facile de marque le coup sans tomber dans l’excès. Ainsi, préparer une épaule d’agneau au four, ou quelques brochettes épicées, et accompagner le tout de bonnes salades cuites et fraîches, me replonge dans mes années marocaines ! Nostalgie quand tu me tient…

Les recettes :  Salade de mauve, Salade marocaine composée – Salade de légumes cuits Zaalouk –  Pomme de terre au four à la marocaine – Viande grillée façon méchoui.

Mabrouk l’Aïd à toutes et à tous 🙂